Des personnels supplémentaires en urgence !

Appel unitaire du 1er novembre 2020

Les organisations FSU, FNEC FP-FO, SUD Education, UNSA Education, Sgen-CFDT,
SNALC, CGT Educ’action, SNCL-FAEN, FCPE et UNL considèrent que la situation actuelle
nécessite la présence massive et urgente de personnels dans les écoles, collèges, lycées.


Elles demandent au ministre de l’Education nationale de procéder au recrutement de
ces personnels dès la reprise du 2 novembre, en particulier en ayant recours aux listes
complémentaires des concours, et en réabondant les listes complémentaires lorsque
cela s’avère nécessaire.


Nos organisations invitent les personnels et les parents d’élèves à se mettre en contact
dans les départements dès la reprise et à agir en commun pour porter cette demande
en direction des IA-DASEN, des Recteurs et du Ministre.

A Samuel Paty

Discours prononcé par Rodrigo Arenas, co-président de la FCPE sur la Place de la République le 18 octobre 2020

Liberté, égalité, fraternité, laïcité.

Ce sont ces 4 mots qui m’ont accompagné quand j’étais enfant et que je fuyais la dictature chilienne pour m’installer dans mon nouveau pays d’accueil, la France. 4 mots qui n’ont pris tout leur sens qu’avec le travail et l’engagement de ceux qui m’ont tout appris, ou presque : les enseignants. C’est avec beaucoup d’émotion que je veux rendre ici hommage à ces maîtresses, ces maîtres, ces professeurs qui, au quotidien, font vivre les valeurs de la République si chères à nos cœurs. Bien sûr, comme vous toutes et tous, j’ai plus qu’une pensée pour Samuel Paty, qui a connu une mort abominable pour avoir simplement exercé son métier, pour avoir simplement voulu apprendre à nos enfants ce qu’était la démocratie, la liberté d’expression, la laïcité. J’ai bien plus qu’une pensée pour tous ses collègues qui, comme Samuel Paty pouvait le faire, œuvrent eux aussi tous les jours pour éclairer de jeunes cerveaux parfois obscurcis par l’intégrisme religieux et le fanatisme qui se répandent sur les réseaux sociaux, voire aussi dans certains foyers.

Mais avoir une pensée, ça ne suffit pas. Notre émotion si forte aujourd’hui ne doit pas se perdre dans les brouillards de l’oubli. La parole que je porte ici est celle d’une fédération de parents d’élèves. Elle regroupe des citoyens de toutes les origines, de toutes les nationalités, de toutes les confessions. Et c’est en cela qu’elle est à l’image de notre République : comme l’Ecole, elle accueille tout le monde pour la réussite de toutes et tous, dans le respect de chacune et de chacun, mais avec l’obligation pour ces parents de déposer les armes de leurs Eglises avant d’y entrer. Notre fédération de parents d’élèves est un acteur de la coéducation. Ce ne doit pas rester un vain mot, encore moins aujourd’hui.

Parce que si nous n’avons pas le pouvoir d’éradiquer le terrorisme, si nous ne confondons pas le rôle de chacun et laissons à la police et au ministère de l’Intérieur cette mission-là, nous avons la prétention de penser que nous pouvons aider, seconder ces enseignants parfois bien seuls dans leurs classes. Nous pouvons travailler avec l’institution scolaire pour faire comprendre ce qu’est cette spécificité si française qu’est la laïcité, comment elle permet de garantir l’unité et la pérennité de la République. Nous sommes là pour rappeler aux parents que s’ils peuvent accompagner en sortie scolaire leur enfant en portant un foulard, une kippa ou un turban, ils ne peuvent en aucun cas ni promouvoir ni même parler de leur religion. Nous sommes là pour rappeler aux parents que si un enseignant montre une caricature d’un prophète, même nu, ils n’ont en aucun cas le droit de contester à l’enseignant sa liberté pédagogique et encore moins de le menacer de représailles. Nous sommes là pour rappeler que les petites filles doivent apprendre à nager, et que leurs parents n’ont absolument pas le droit de les en empêcher, quels que soient les prétextes avancés. Nous sommes là pour rappeler que si les enfants ont le droit de refuser de manger de la viande à la cantine, ils n’ont pas le droit de mettre en avant le fait religieux pour l’expliquer.

La laïcité, c’est parfois compliqué. Mais c’est parce que notre fédération est profondément laïque et républicaine que nous savons pouvoir être aux côtés des enseignants pour les accompagner, nous pouvons être ce relai indispensable entre les parents et l’institution scolaire. Il faut pouvoir dépasser l’individualisme qui désagrège notre société et aller vers des actes collectifs. Qu’il s’agisse de la lutte contre le changement climatique, des pandémies comme du terrorisme, la société française ne peut qu’avancer en faisant bloc autour de ses valeurs humanistes. Comme disait Condorcet, « le but de l’école n’est pas de faire croire mais de faire savoir ». Car la laïcité, rappelons-le, est avant tout là pour permettre l’instauration d’un climat de tolérance. C’est tout de suite que nous devons agir dans ce sens, tout en sachant que le chemin de la raison sera long. Et tout du long de ce chemin, vous trouverez toujours ces parents engagés pour faire de nos enfants, tous nos enfants, des citoyens épanouis, respectueux de la vie, respectueux du droit et de leurs devoirs, respectueux de l’autre dans sa différence, respectueux de la Nation, si complexe soit-elle.

A Samuel Paty.

Mobilisation 15 octobre 2020 pour les lycéens sans papiers

Nous relayons cet appel des enseignants du lycée Jean Jaurès :

LYCÉENS ÉTRANGERS ET MAJEURS : NON AU SILENCE ET AU MÉPRIS
IL FAUT LES RÉGULARISER, LEUR RENDRE L’AVENIR POSSIBLE !


Ces lycéennes et lycéens sont nos élèves, nos camarades, nos enfants. Elles·ils sont scolarisé·e·s dans nos lycées, depuis plusieurs années.

Comme les autres, elles·ils font tout pour réussir. Et pourtant, le jour de leurs 18 ans, ces jeunes étranger·e·s basculent automatiquement dans une situation irrégulière.
Pour poursuivre leur formation, s’inscrire dans un cycle d’études supérieur ou s’insérer dans la vie professionnelle, elles·ils doivent posséder un titre de séjour, obligatoire à partir de 18 ans. La plupart remplissent les conditions pour l’obtenir.

Mais dans notre département, les délais de délivrance de rendez-vous à la préfecture s’élèvent à des mois, parfois des années !
La façon dont sont traité·e·s les lycéen·ne·s étranger·e·s par les services de la préfecture dans le département de Seine-Saint-Denis est intolérable et indigne.
– Nous refusons de laisser ces jeunes, nos élèves, nos camarades, vivre dans la peur quotidienne de
rencontrer la police et d’être expulsés !
– Nous refusons de laisser ces jeunes, nos élèves, nos camarades, se voir refuser une formation ou un
stage car ils n’ont pas de papiers !
– Nous refusons de les abandonner parce que la préfecture et le rectorat ont choisi de les ignorer !

Le 15 octobre nous appelons toutes et tous à se rassembler, avec nos
pancartes et nos slogans :
– à 13h30 devant l’entrée du lycée (en face du café La Pêche),
– à 18h30 devant la préfecture de Bobigny.


Collectif « Régularisez nos élèves sans papiers »
Avec le soutien et la mobilisation de : ADJIE, ASMIE, Collectif inter associatif 93 du Livre Noir (ASTI 93 – Collectif de Livry Gargan – Coopérative des Idées 93 – Fédération des centres sociaux 93 – Femmes solidaires 93 – Francas 93 – La Cimade 93 – La Ligue des droits de l’Homme 93 – Maison des Femmes Thérèse Clerc – MRAP 93 – Réseaux Éducation Sans Frontières 93 – Secours catholique 93 – Syndicat SUD Conseil Départemental 93 – UD CGT 93 – UD Solidaires 93 ) – CCFD Terre solidaire 93 et les syndicats de l’Éducation Nationale (CGT Éduc’action 93 – SNES FSU 93 – SGEN CFDT 93 – SUD Éducation 93)

4021 disparitions suspectes dans les écoles de Seine-Saint-Denis

Communiqué de presse de la FCPE 93, 07/09/2020

La FCPE de Seine-Saint-Denis dénonce la décision prise ce jeudi par les autorités académiques du 93 de fermer 21 classes sur le département dont un quart sur la seule ville de Montreuil. Elle regrette que les moyens alloués au 93 obligent le recteur à fermer des classes pour pouvoir ouvrir celles qui sont nécessaires aux situations les plus critiques. Elle regrette que près de 400 enfants aient appris brutalement que la maîtresse ou le maître, avec qui ils commençaient à reprendre des marques après 6 mois loin des classes, ne serait plus présent le lundi.

La FCPE 93 constate que la moyenne annoncée de 21 élèves par classe est loin d’être atteinte y compris sur des écoles REP. Elle demande  que soit communiquée une situation  précise des effectifs de maternelle et de primaire en REP et hors REP.

En cette rentrée très particulière, la FCPE s’inquiète fortement de l’absence constatée et non expliquée à ce jour de 4 021 élèves –  dont 500 pour la ville de Saint Denis-  qui n’ont pas retrouvé le chemin de l’école. Il lui paraît urgent d’identifier les causes de cette désaffection pour y remédier.

Au regard du retour attendu des « élèves disparus » et du  besoin de limiter le nombre d’élèves par enseignants tant sur le volet sanitaire que pour les conséquences pédagogiques de la pandémie, la FCPE demande le maintien de toutes les classes dont le rectorat prévoit la fermeture et l’ouverture de toutes celles prévues pour répondre aux situations en tension.

Nos enfants sont l’avenir de tous, mobilisez-vous à nos côtés pour qu’ils aient les moyens de le préparer.

Les évaluations nationales ne doivent pas avoir lieu.

https://la-petition.fr/les-evaluations-ne-doivent-pas-avoir-lieu

Signez la pétition des syndicats enseignants et de la FCPE, et faites tourner!

Alors que la rentrée scolaire de septembre s’annonce très particulière à bien des égards et après des mois d’isolement et de déstabilisation, les élèves ont d’abord besoin que soient recréées des dynamiques pédagogiques collectives et de retrouver confiance. Les familles ont besoin d’aborder la rentrée sereinement. Les enseignants également ont d’abord besoin qu’on fasse confiance à leur professionnalisme, pour, dans le cadre de leur liberté pédagogique, mettre en œuvre les situations d’apprentissages et construire leurs outils en fonction des besoins de leurs élèves.

Les évaluations nationales que le ministère entend maintenir coûte que coûte, malgré le contexte de cette rentrée très particulière, ne doivent pas avoir lieu.

Elles font craindre la multiplication des dispositifs de remédiation trop individualisés, une vision normée des apprentissages et des formes pédagogiques basées sur les entraînements mécaniques, la répétition et l’automatisation qui ne permettent pas d’accéder à la compréhension. Les outils d’évaluation ne doivent pas être imposés aux équipes.

Les évaluations nationales standardisées et autres tests ne peuvent être l’alpha et l’oméga de la rentrée 2020. Ni l’école ni les élèves ne peuvent trouver un intérêt à la passation de ces évaluations nationales. Encore moins cette année. Elles ne doivent pas avoir lieu.

Le ministère masque tant bien que mal son impréparation de la rentrée

Communiqué de la FCPE 93 du 4 septembre 2020

La rentrée des classes, c’est avant tout une fête pour les enfants, retrouver son école, ses camarades, ses profs. Et même si cette année est particulière avec sa dose d’anxiété et d’inconnu : penser aux gestes barrières, ne pas se taper dans la main, respecter un mètre de distance… Autant de consignes à intégrer et à appliquer, sans que cela soit toujours intuitif, et sans que cela ait d’ailleurs été bien préparé par l’Education nationale.
La FCPE dénonce un manque d’anticipation du ministère : peu d’embauches pour permettre véritablement la constitution de groupes de petits effectifs d’élèves ; pas de formation sur les pédagogies adaptées pour l’enseignement à distance.
« Tout est prévu pour que l’année se passe bien ». Pourtant, le ministère n’a pas su donner des réponses aux questions simples des parents : Quelles solutions proposées quand la cantine ne rouvre pas aux premiers jours de la rentrée ? Quelle organisation mise en place quand une classe ou une école ferme ? Ce qui va aller crescendo au vu de l’évolution de l’épidémie.
Bon an mal an, porter un masque pour les enfants âgés de 11 ans et plus est une des mesures phares pour limiter les contaminations. Encore faudrait-il que la puissance publique les mette à disposition des élèves, et ce en quantité suffisante.

https://www.fcpe.asso.fr/petition/petition-covid-19-les-demandes-urgentes-des-parents-deleves-pour-la-rentree-2020