La réponse de Razzy Hammadi (Parti Socialiste) candidat à la députation, à la Lettre Ouverte des UCL Montreuil et Bagnolet

Nous publions, avec son accord, une 5e réponse reçue à notre Lettre Ouverte (Télécharger et lire la lettre):

Mesdames et Messieurs,

Dans un mail daté du 1er mai 2017, vous avez bien voulu m’interpeller en tant que candidat aux élections législatives 2017 sur les questions relatives à l’éducation et attirer mon attention sur vos préoccupations actuelles et à venir ainsi que sur votre plateforme pour assurer le « droit à la réussite pour tous » et je vous en remercie.

Lorsque j’ai été élu député en juin 2012, l’un des premiers sujets auquel j’ai été confronté était celui de la rentrée scolaire. J’ai ainsi pu constater les difficultés auxquelles notre territoire devait faire face : c’était il y a 5 ans, plus de trente classes étaient menacées de ne pas ouvrir faute de professeurs perturbant ainsi la rentrée scolaire de centaine d’élèves bagnoletais et montreuillois et j’osais imaginer ce qu’il en était les années précédentes, j’osais imaginer ce que vous, les parents d’élèves comme les enseignants et le personnel encadrant avez dû traverser et subir les années précédentes. J’osais imaginer aussi l’incompréhension de ces élèves issus d’un territoire oublié, délaissé et abandonné des politiques publiques menées par la droite. J’osais l’imaginer car je savais que cette amère réalité était le résultat de ce vers quoi les choix politiques engagés par les dix années de gouvernements de droite nous ont mené : la casse de l’Education Nationale.

En 2012, j’avais 33 ans. J’étais le plus jeune député de la majorité présidentielle ; élu en Seine-Saint-Denis, le plus jeune département de France, riche de ses diversités, mais aussi l’un des plus pauvres de France et l’un des plus stigmatisés. Cela représentait pour moi une fierté et un défi à relever sur tous les aspects et particularités de ce territoire et particulièrement sur les questions éducatives qui sont une priorité et qui doivent le rester. Et je m’engage solennellement à ce qu’elles le restent.

Le précédent quinquennat a fait de l’éducation nationale l’une des priorités du Gouvernement. Cela s’est traduit par la mise en place de nombreux dispositifs axés autour de la réussite de tous les élèves de la République. Parce que l’école de la République doit être ambitieuse, exigeante et juste :

–      Le budget de l’éducation nationale est redevenu le premier budget de l’Etat en 2015. Il est de plus de 3 milliards d’euros pour 2017

–      Nous avons créé 60 000 postes et sur notre département, 503 ont été créés pour la seule rentrée 2016-2017 et 114 postes de remplaçants ont été créés pour faire face aux besoins. Entre 2012 et 2016 ce sont plus de 1040 créations de postes pour la Seine-Saint-Denis.

–      Nous avons adopté la loi sur la refondation de l’école

–      Nous avons rétabli la formation des enseignants et créé les ESPE

–      Nous avons mis en place le dispositif « plus de maitres que de classes » qui profite à nos écoles. Je resterai attentif à son maintien si je suis réélu

–      Nous avons revalorisé les salaires des enseignants

–      Nous avons créé un deuxième concours de recrutement d’enseignants pour l’académie de Créteil

–      Le département est passé de 65 réseaux d’éducation prioritaire à 79 à la rentrée 2015

En tant que député, vous avez su me trouver à vos côtés tant que de besoin, et j’ai pu sans fausses promesses et autant que possible intervenir auprès du ministère, de la Direction Académique ou du Rectorat parce que les problématiques relevées étaient justes et des solutions leur devaient être apportées. Pour améliorer les conditions d’encadrement l’éducation prioritaire a été renforcée et sur les 14 REP qu’a obtenus notre département, et parce que je suis un élu engagé à l’Assemblée nationale et sur le terrain nous avons obtenu 6 REP pour Bagnolet et Montreuil.

Durant mon mandat, j’ai pu à vos côtés œuvrer au maintien des moyens du collège Paul Eluard par convention pour trois années. J’ai pu à de nombreuses reprises intervenir sur les problèmes que vous avez soulevés dans de nombreux établissements, notamment récemment à la maternelle Francine Fromond ou à l’école Jules Ferry à Bagnolet, la maternelle Joliot Curie à Montreuil en direction de la ville ou le collège Marais de Villiers à Montreuil. Je n’ai jamais hésité à accompagner les délégations.

En outre, nous avons pu obtenir en 2016 à Montreuil un poste de coordinateur REP, la mise en place de deux dispositifs spéciaux (un dispositif UP2A pour les élèves non francophones et une classe ULIS pour les élèves à troubles envahissants du comportement). Outre l’obtention du dispositif « plus de maîtres que de classes » qui profite à notre territoire, nous avons obtenu en 2016 à Bagnolet la création d’une classe de très petite section qui accueille en maternelle des enfants de moins de 3 ans.

Bien que des difficultés persistent et que beaucoup reste à faire, car on ne répare pas 10 années de politique de régression en 5 ans, je souhaite ainsi continuer à œuvrer auprès de vous pour que le budget de l’éducation national ne diminue pas, pour sanctuariser le dispositif « plus de maitres que de place » et faire en sorte qu’il ne soit pas absorbé par la proposition du Président Macron car, si je peux soutenir le dispositif de 12 élèves par classe, cela ne saurait se faire au détriment des mesures acquises et qui commencent à porter leur fruit sur notre territoire. Je souhaite que notre territoire puisse recevoir des filières d’excellence car nous avons déjà l’envie et la volonté de réussir. L’égalité est ici garante du respect de ce que nous nommons la méritocratie républicaine.

En 5 ans, ce sont 36 créations de classes qui ont profité à notre circonscription.

Parce que l’éducation doit rester une priorité, vous pouvez compter sur moi pour continuer à agir à vos côtés. A l’Assemblée, et au quotidien, comme je l’ai fait ces 5 dernières années, à chaque fois que m’avez sollicité.

Recevez mes plus sincères salutations républicaines,

 

Razzy Hammadi, votre député

Réponse R. Hammadi Lettre Ouverte UCL-FCPE